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Poèmes et Poésies

Démarré par fleurose, 27 Mai 2011 à 19:49:46

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sendrillon

La rose des sables

La rose des sables au lever du jour s'épanouie lentement

Attend patiemment que le temps achève son ouvrage 



Rayonne de milles feux au fil des saisons

Ornée de cristaux qui scintillent à tous les âges 

Solide  comme un roc, tien tête au caprice du vent

Erre dans les jardins déserts, le ciel pour seul paysage 



Dénuée de senteur la rose se fait inébranlable

Et même d'une pale couleur elle reste admirable

Sous le soleil elle résiste quand d'autres fanes



Ses pétales si fiers aussi tranchants que des lames

Apporte-moi une rose des sables pour me jurer amour éternel

Bien mieux que celles qui ne passeront pas la veille

La rose est loin d'être morose, sur la table de vieux amants

Elle représente bien des choses, entre joies et tourments

Seul sa présence impose d'oublier perles et diamants
Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie.

Noir_Blanc

La beauté de la lune
a capté mon regard
et seule dans la brume
je souris dans le noir

personne ne comprend
mais je l'aime, c'est ainsi
l'univers fascinant
du royaume de la nuit

Noir_Blanc

           Ma Bohême

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal :
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal  ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
− Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
− Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

bicrave


Palaos

La déesse aux yeux bleu

quand le courage n'est plus, quand la volonté de vivre est brisée elle m'apparait en songe

comme un mirage, une idylle qui me donne force et vigueur

à travers ses cheveux blonds je sèmerai le rubis et le zéphyr pour qu'elle ne soit jamais seule

ses yeux bleues sont comme deux grands lacs calmes avant la tempête

dans les premières lueurs matinales ses yeux d'un bleu turquoise brillent d'un éclat intense

à travers ses yeux pétillent la joie de vivre, un second souffle que tout homme désire plus que tout au monde

je plongerai a travers ces yeux bleu océan me baignant de la beauté de son regard

ses cheveux blonds légers comme la brise maritime éclaire cet mer sans fin

sa chevelure souple comme une crinière m'enivre de leurs parfums variés

un parfum de lavande s'emparant de moi telle une douce liqueur réchauffant tout mon être

à travers ses yeux bleu je vois une mer calme, limpide brillant sous le soleil déclinant

je ne peux détourner mon regard de ce somptueux océan divin

Si je pouvais je voudrai figer cet instant pour toujours contemplant cette couleur bleutée

Et y plonger tout mon être dans cet océan de saveurs infinies

Noir_Blanc

Ce poème est très beau...

Elle aimait la vie, il aimait la mort
Il aimait la mort, et ses sombres promesses,
Avenir incertain d'un garçon en détresse,
Il voulait mourir, laisser partir sa peine,
Oublier tous ces jours à la même rengaine...

Elle aimait la vie, heureuse d'exister,
Voulait aider les gens et puis grandir en paix,
C'était un don du ciel, toujours souriante,
Fleurs et nature, qu'il pleuve ou qu'il vente...

Mais un beau jour, la chute commenca,
Ils tombèrent amoureux, mauvais choix,
Elle aimait la vie et il aimait la mort,
Qui d'entre les deux allait être plus fort ?

Ils s'aimaient tellement, ils auraient tout sacrifié,
Amis et famille, capables de tout renier,
Tout donner pour s'aimer, tel était leur or,
Mais elle aimait la vie et il aimait la mort...
Si différents et pourtant plus proches que tout,
Se comprenant pour protéger un amour fou,
L'un ne rêvait que de mourir et de s'envoler,
L'autre d'une vie avec lui, loin des atrocités...

Fin de l'histoire : obligés de se séparer,
Ils s'étaient promis leur éternelle fidélité...
Aujourd'hui, le garçon torturé vit pour elle,
Puisque la fille, pour lui, a rendu ses ailes...

Il aimait la mort, elle aimait la vie,
Il vivait pour elle, elle est morte pour lui...

fleursigne

À vous mes amis d'acrostiches

A vous mes amis,
Vous que j'aime plus que ma vie,
Vous qui m'avez toujours soutenue
Dans les moments les plus crus.

A vous mes amis,
Vous que j'adore plus que ma vie,
Sur qui j'ai toujours pu compter,
A mon tour de vous remercier.

A vous mes amis,
Que je n'oublierai jamais de ma vie,
Vous comptez beaucoup pour moi,
Jamais ça ne changera.

A vous mes amis,
Les seuls, les vrais,
Ceux sur qui on peut compter
Durant toute sa vie.

Au revoir mes amis


Noirblanc / Fleurose

Fornarina

L'éternelle chanson

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer,
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant toujours par un baiser.
Combien de fois jadis j'ai pu dire " Je t'aime " ?
Alors avec grand soin nous le recompterons.
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose, se poser,
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.

Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave - et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.

Et de ce cher amour qui passe comme un rêve,
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur,
Retenir s'il se peut l'impression trop brève
Pour la ressavourer plus tard avec lenteur.
J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours ;
Je serai riche alors d'une richesse rare
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours !
Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève,
Ma mémoire parfois me rendra la douceur ;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête
Et tu me parleras d'amour en chevrotant.
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.





Rosemonde GÉRARD   (1871-1933)

Fornarina

Être aimé

Écoute-moi. Voici la chose nécessaire :
Être aimé. Hors de là rien n'existe, entends-tu ?
Être aimé, c'est l'honneur, le devoir, la vertu,
C'est Dieu, c'est le démon, c'est tout. J'aime, et l'on m'aime.
Cela dit, tout est dit. Pour que je sois moi-même,
Fier, content, respirant l'air libre à pleins poumons,
Il faut que j'aie une ombre et qu'elle dise : Aimons !
Il faut que de mon âme une autre âme se double,
Il faut que, si je suis absent, quelqu'un se trouble,
Et, me cherchant des yeux, murmure : Où donc est-il ?
Si personne ne dit cela, je sens l'exil,
L'anathème et l'hiver sur moi, je suis terrible,
Je suis maudit. Le grain que rejette le crible,
C'est l'homme sans foyer, sans but, épars au vent.
Ah ! celui qui n'est pas aimé, n'est pas vivant.
Quoi, nul ne vous choisit ! Quoi, rien ne vous préfère !
A quoi bon l'univers ? l'âme qu'on a, qu'en faire ?
Que faire d'un regard dont personne ne veut ?
La vie attend l'amour, le fil cherche le noeud.
Flotter au hasard ? Non ! Le frisson vous pénètre ;
L'avenir s'ouvre ainsi qu'une pâle fenêtre ;
Où mettra-t-on sa vie et son rêve ? On se croit
Orphelin ; l'azur semble ironique, on a froid ;
Quoi ! ne plaire à personne au monde ! rien n'apaise
Cette honte sinistre ; on languit, l'heure pèse,
Demain, qu'on sent venir triste, attriste aujourd'hui,
Que faire ? où fuir ? On est seul dans l'immense ennui.
Une maîtresse, c'est quelqu'un dont on est maître ;
Ayons cela. Soyons aimé, non par un être
Grand et puissant, déesse ou dieu. Ceci n'est pas
La question. Aimons ! Cela suffit. Mes pas
Cessent d'être perdus si quelqu'un les regarde.
Ah ! vil monde, passants vagues, foule hagarde,
Sombre table de jeu, caverne sans rayons !
Qu'est-ce que je viens faire à ce tripot, voyons ?
J'y bâille. Si de moi personne ne s'occupe,
Le sort est un escroc, et je suis une dupe.
J'aspire à me brûler la cervelle. Ah ! quel deuil !
Quoi rien ! pas un soupir pour vous, pas un coup d'oeil !
Que le fuseau des jours lentement se dévide !
Hélas ! comme le coeur est lourd quand il est vide !
Comment porter ce poids énorme, le néant ?
L'existence est un trou de ténèbres, béant ;
Vous vous sentez tomber dans ce gouffre. Ah ! quand Dante
Livre à l'affreuse bise implacable et grondante
Françoise échevelée, un baiser éternel
La console, et l'enfer alors devient le ciel.
Mais quoi ! je vais, je viens, j'entre, je sors, je passe,
Je meurs, sans faire rien remuer dans l'espace !
N'avoir pas un atome à soi dans l'infini !
Qu'est-ce donc que j'ai fait ? De quoi suis-je puni ?
Je ris, nul ne sourit ; je souffre, nul ne pleure.
Cette chauve-souris de son aile m'effleure,
L'indifférence, blême habitante du soir.
Être aimé ! sous ce ciel bleu - moins souvent que noir -
Je ne sais que cela qui vaille un peu la peine
De mêler son visage à la laideur humaine,
Et de vivre. Ah ! pour ceux dont le coeur bat, pour ceux
Qui sentent un regard quelconque aller vers eux,
Pour ceux-là seulement, Dieu vit, et le jour brille !
Qu'on soit aimé d'un gueux, d'un voleur, d'une fille,
D'un forçat jaune et vert sur l'épaule imprimé,
Qu'on soit aimé d'un chien, pourvu qu'on soit aimé !

14 mars 1874
Victor Hugo (1802-1885)

Palaos

          Magie d'un coquillage


    J'étends ces mots, sortis d'une vague , d'une marée
d'un coquillage Venu de la mer, poussé sur le rivage
porté à mon oreille, il me berce de songes imagés
mais quel doux secret ! naît dans un seul coquillage

    Ces mots sortis de son âme, qui taguent sur les flots
se posent sur mon cœur, comme un son d'aria murmurant
tout dissone et s'harmonise dans d'ineffables échos
éclaire par le bistre de la lune, qui miroite tel un diamant

     Ces mots brodés tendrement, au fil de mes doigts
façonnés un à un, comme un collier de résille d'or,
que s'enferme dans un médaillon argenté, digne des rois
maille de mon amour, ancré dans mon âme tel un trésor

     J'aimerais être nichée dans ses bras, bercée par ces mots
qui se confondent à la mer, et les sculpter à son image
s'écoulant comme un landau de soie, gisant sur la plage

     J'écoute dans la nuit silencieuse, l'écho des rêves caressés
à l'aube dans une étreinte, mon âme s'éteint dans un sanglot
mon coquillage magie des mots, s'envole sur la vague argenté
à la main, mon médaillon riche des secrets, scellé d'un anneau.



bicrave

Le jour est arrivé. le soleil est tout noir.
Les oiseaux sont tombés du haut de leur perchoir.
La mal est dans nos têtes et l'enfer dans notre âme.
Et pour tout oublier, j'enfonce cette lame



Au plus profond de moi, tout au fond de mon coeur
Pour cesser de vivre, pour stopper la douleur.
Mes yeux pleurent le sang qui coule sur ma peau;
Ils pleurent ce monde qui ne fut jamais beau.



Et mes yeux se ferment, je ne peux plus bouger;
J'entends autour des voix qui viennent me hurler
Que je ne dois mourir. c'est trop tard, je m'en vais.



J'ai tellement souffert, vous ne l'aviez compris
Vous qui étiez heureux. Vous devez m'oublier,
Abrutis que vous êt'. profitez de vos vies !

Palaos

Les vagues de minuit


Près d'une belle plage,
j'ai parlé aux vagues, au bord de l'océan
et je leur ai confié un message
que j'ai placé dans une bouteille d'antan...

Suivant la rose des vents
ma bouteille trouvera la voie...
emportant les mots marins vibrants
qui parleront tout simplement de moi...

Au clair de lune, près du rivage,
pendant que j'écoute les vagues étrangères
caresser les rochers brillants et les coquillages
je contemple la plage solitaire...

Et un jour, vous lirez en silence ces mots
que j'ai écrit au cours de ma vie...
parmi la douceur des vagues, au bord d'un bateau
qui traversait comme un dauphin la nuit...

bbchaton

Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change

Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change,
Le lait est basané auprès de ce beau teint,
Du cygne la blancheur auprès de vous s'éteint
Et celle du papier où est votre louange.

Le sucre est blanc, et lorsqu'en la bouche on le range
Le goût plait, comme fait le lustre qui le peint.
Plus blanc est l'arsenic, mais c'est un lustre feint,
Car c'est mort, c'est poison à celui qui le mange.

Votre blanc en plaisir teint ma rouge douleur,
Soyez douce du goût, comme belle en couleur,
Que mon espoir ne soit démenti par l'épreuve,

Votre blanc ne soit point d'aconite noirci,
Car ce sera ma mort, belle, si je vous trouve
Aussi blanche que neige, et froide tout ainsi.

Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ   (1552-1630)

Palaos

LE COQUILLAGE

Ronfle coquillage
Où l'on entend tout le bruit de la mer
Vague par vague
Où l'on entend marcher les petits crabes
Où l'on entend mugir le vent amer.

Ronfle coquillage
Ah! je revois tous les bateaux de bois,
Les voiles blanches
Claires comme un matin de beau dimanche
Ailes de la joie.

Ronfle coquillage,
En toi je retrouve les beaux jours vivants,
Où les mouettes claquaient au vent
Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages,
De nuages blancs signe du beau temps

Ronfle coquillage.


lumières

Tu es ma lumière dans mon monde d'ombre

Dans la forêt elfique, volètent les lucioles,
Dans l'ombre de la nuit, sur fond de carmagnole.
Tenant ta main, nous progressons à pas comptés,
Les brindilles craquent, sans nous affoler...

La lumière qui naît des entrailles de la terre
Est sans doute due à la fabrication des rêves
Éclairé de pureté, on croise doucement le fer
Pour s'amuser en dansant sur cette douce trêve

Je suis ton ombre, tu m'appartiens,
Je te suivrai dans la lumière du chemin.
Parcourir les rêves les plus fous,
Où l'ombre et la lumière ne feront qu'un à notre rendez-vous.

Je suis ta lumière qui éclaire ta route
Au-delà des ombres qui s'éparpillent
Les herbes folles forment une voûte
Nous marchons vers une drôle de vie.

Qu'importe la longueur de notre vie,
Je sens que les deux imbriqués ne seront pas sombre.
Et nous plongera tous deux dans un bonheur infini,
Je vais vers ta lumière, tu suis mon ombre.



La Lumière est le symbole du savoir, l'ombre est le symbole du Vouloir.
"Le bonheur, quel qu'il soit, apporte air, lumière et liberté de mouvement."