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Poèmes et Poésies

Démarré par fleurose, 27 Mai 2011 à 19:49:46

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nordiq

#180


Tristesse d'amour
Quand on est triste d'amour
on prend du recul,
on tient plus à la vie.
Ce sont nos entrailles qui s'enflamment sans fumé.
On a envie de pleurer,
de crier fort,
de s'enfuir vers l'inconnu et errer.
Quand on est triste d'amour
on suit nos propres pensées,
on s'éloigne puis on s'égare entre les dédales de la solitude.
On change de régime et d'habitude
On mange au tremblement et on boit dans l'angoisse et l'inquiétude.
Quand on triste d'amour ,
C'est le cœur qui se gonfle de mélancolie .
C'est le sang qui se gèle et se couvre d'embolies.
C'est l'amertume qui nous fixe puis nous enchaîne et nous délivre à la folie.
Quand on est triste d'amour ,
on devient esclaves de nos souvenirs et cauchemars ressuscités d'un lointain passé


             
 Ecrit par :




  

nordiq




Une fois de plus
Une fois de plus

L'écriture s'est perdu

Parce que mon coeur n'en a plus envie

Il se perd un peu plus dans la nuit

Pas la peine de réfléchir

Il faut simplement les laisser venir

Ces rimes qui n'ont aucun sens

Mais qui ont des ressemblances

Mon coeur en larmes

N'a simplement plus d'arme

L'envie de se battre est parti

En mon sourire parfois aussi

Les journées sont parfois dures

Mais malgré ça, je vous rassure

Mon âme continue de grandir

Et c'est loin de finir

Je m'épanouie encore

Car je fais des efforts

Un jour, je trouverai

Et enfin, je saurai

Il y a mille chemins

Mais je finirai bien

Un jour sûrement

Bientôt venant

Je l'espère du moins

Car il me paraît loin

Mais j'ai besoin de ça

Pour savoir où il en va

Un jour après l'autre à souhaiter

Une seconde après l'autre à stresser

Et encore une journée de passer

Une semaine, un mois, puis une année

                           Camélie





  

nordiq

#182


Unique En Son Genre

Tendre et un peu timide,
Il sait me plaire et me faire rire.
Romantique et limpide,
Il sait me faire oublier le pire...

Lorsque, endormie sur son épaule,
Il dépose un baiser et sa bouche délicate,
Me ramène à la réalité. On se frôle,
On se caresse, on se délecte...

En mon corsage, sa main chaude coure
Vers des horizons quasi inconnu.
Pénétrant en moi, en ses plus beaux atours.
L'Homme, en mes rêves, la réalité reconnue.

Passif devant la vie commune,
Actif au creux de mes reins,
L'amour au claire de lune,
La chaire entre ses mains.

Allongée, contre lui,
Nos deux corps engourdis de sentiments,
Nos souffles reprennent vie
Devant l'amour grandissant...

- Isabelle Dherifa -



                   




  

nordiq

#183





Pour Ma Belle Orchidia

Délicate et gracieuse
Une fragrance délicieuse
Envoutante charmeuse

Ses pétales éblouissants
Ceinturés de diamants
Une geôle s'ouvrant

Subséquemment hypnotisé
Je me suis approché
Pour finir emprisonné

Enchaîné à jamais
M'enfuir je ne pouvais
Sa beauté me retenait

Et depuis ce jour
Elle est pour toujours
Mon Orchidée d'Amour

- José-Manuel Sierra -






Elle Me Donna Sa Main

Elle me donne sa main,
Soudain le bruit s'éteint.
La nuit laisse place au jour,
Le chagrin à l'amour.

Elle me donne sa main,
Son corps est le mien.
Je me sens invulnérable,
Et de tout capable.

Elle me donne sa main,
Pareille à du satin.
Je me sens pousser des ailes,
La vie m'apparaît telle un arc-en-ciel.

Elle me donne sa main,
D'elle j'ai faim.
Sa main, symbole d'amitié,
D'amour à partager.

Elle me donne sa main,
Mon coeur devient alors plein,
D'amour et de joie,
De douceur et de toi.

- Geoffroy Benfeghoul -






Un Voyage En Amoureux

Ce matin il faisait froid
et je suis allé me promener dans le bois
avec, dans ma tête, beaucoup de pensées pour toi.

Au bout du sentier,
je me suis arrêté
pour regarder un bel épervier
voler en toute sérénité...

Quel plaisir de le regarder planer
et je me suis mis à rêver que moi aussi je pouvais voler
et venir te chercher pour traverser
pendant quelques heures, côte à côte, le monde entier
et te regarder si jolie comme une belle journée d'été.

Nous avons traversé les mers et au coucher du soleil
tu t'es posée sur ce haut rocher
et moi j'ai continué à tourner autour de ta beauté
sans jamais arrêter de te regarder.

Tes yeux pétillaient
et ton sourire restera en moi gravé pour l'éternité.

Tu as cette élégance et
tu dégages tellement de choses que je n'ai pu résister
je me suis posé à tes côtés
pour pouvoir du bout de mon bec te donner un tendre baiser.

Nous sommes restés enlacés
toute la nuit à nous réchauffer
pour au matin retourner vers nos contrées...
Et c'est émerveillé que je me suis réveillé
au bout de ce sentier
et voir disparaitre ce bel épervier
qui m'a fait un long moment rêver...

- Fredo Delaire Plombiéres -








  

nordiq





A la Femme aimée

Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l'airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l'écume.
Le soir d'été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s'échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s'exhalaient tour à tour
L'agonie et l'amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l'effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j'entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l'ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m'apparus.
Et l'esprit assoiffé d'éternel, d'impossible,
D'infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d'émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Renée Vivien, Etudes et préludes




Le Fou et la Vénus

Quelle admirable journée ! Le vaste parc se pâme sous l'œil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour.
L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit ; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse.
On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets ; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre comme des fumées.
Cependant, dans cette jouissance universelle, j'ai aperçu un être affligé.
Aux pieds d'une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l'Ennui les obsède, affublé d'un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des yeux pleins de larmes vers l'immortelle Déesse.
Et ses yeux disent : — « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d'amour et d'amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l'immortelle Beauté ! Ah ! Déesse ! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire ! »
Mais l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre.
Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869





A celle qui est voilée

Tu me parles du fond d'un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l'écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l'ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l'habitant tranquille
De la foudre et de l'ouragan.
Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l'étoile,
La sombre chanson de la nuit.
Toi, n'es-tu pas, comme moi-même,
Flambeau dans ce monde âpre et vil,
Ame, c'est-à-dire problème,
Et femme, c'est-à-dire exil ?
Sors du nuage, ombre charmante.
O fantôme, laisse-toi voir !
Sois un phare dans ma tourmente,
Sois un regard dans mon ciel noir !
Cherche-moi parmi les mouettes !
Dresse un rayon sur mon récif,
Et, dans mes profondeurs muettes,
La blancheur de l'ange pensif !
Sois l'aile qui passe et se mêle
Aux grandes vagues en courroux.
Oh, viens ! tu dois être bien belle,
Car ton chant lointain est bien doux ;
Car la nuit engendre l'aurore ;
C'est peut-être une loi des cieux
Que mon noir destin fasse éclore
Ton sourire mystérieux !
Dans ce ténébreux monde où j'erre,
Nous devons nous apercevoir,
Toi, toute faite de lumière,
Moi, tout composé de devoir !
Tu me dis de loin que tu m'aimes,
Et que, la nuit, à l'horizon,
Tu viens voir sur les grèves blêmes
Le spectre blanc de ma maison.
Là, méditant sous le grand dôme,
Près du flot sans trêve agité,
Surprise de trouver l'atome
Ressemblant à l'immensité,
Tu compares, sans me connaître,
L'onde à l'homme, l'ombre au banni,
Ma lampe étoilant ma fenêtre
A l'astre étoilant l'infini !
Parfois, comme au fond d'une tombe,
Je te sens sur mon front fatal,
Bouche de l'Inconnu d'où tombe
Le pur baiser de l'Idéal.
A ton souffle, vers Dieu poussées,
Je sens en moi, douce frayeur,
Frissonner toutes mes pensées,
Feuilles de l'arbre intérieur.
Mais tu ne veux pas qu'on te voie ;
Tu viens et tu fuis tour à tour ;
Tu ne veux pas te nommer joie,
Ayant dit : Je m'appelle amour.
Oh ! fais un pas de plus ! Viens, entre,
Si nul devoir ne le défend ;
Viens voir mon âme dans son antre,
L'esprit lion, le coeur enfant ;
Viens voir le désert où j'habite
Seul sous mon plafond effrayant ;
Sois l'ange chez le cénobite,
Sois la clarté chez le voyant.
Change en perles dans mes décombres
Toutes mes gouttes de sueur !
Viens poser sur mes oeuvres sombres
Ton doigt d'où sort une lueur !
Du bord des sinistres ravines
Du rêve et de la vision,
J'entrevois les choses divines... -
Complète l'apparition !
Viens voir le songeur qui s'enflamme
A mesure qu'il se détruit,
Et, de jour en jour, dans son âme
A plus de mort et moins de nuit !
Viens ! viens dans ma brume hagarde,
Où naît la foi, d'où l'esprit sort,
Où confusément je regarde
Les formes obscures du sort.
Tout s'éclaire aux lueurs funèbres ;
Dieu, pour le penseur attristé,
Ouvre toujours dans les ténèbres
De brusques gouffres de clarté.
Avant d'être sur cette terre,
Je sens que jadis j'ai plané ;
J'étais l'archange solitaire,
Et mon malheur, c'est d'être né.
Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d'un oiseau.
Oui, mon malheur irréparable,
C'est de pendre aux deux éléments,
C'est d'avoir en moi, misérable,
De la fange et des firmaments !
Hélas ! hélas ! c'est d'être un homme ;
C'est de songer que j'étais beau,
D'ignorer comment je me nomme,
D'être un ciel et d'être un tombeau !
C'est d'être un forçat qui promène
Son vil labeur sous le ciel bleu ;
C'est de porter la hotte humaine
Où j'avais vos ailes, mon Dieu !
C'est de traîner de la matière ;
C'est d'être plein, moi, fils du jour,
De la terre du cimetière,
Même quand je m'écrie : Amour !
Victor Hugo, Les contemplations


  

nordiq

#185





Au revoir, Adieu Mon amour.
Pourquoi je saigne, pourquoi j'ai mal?
J'ai beau pleurer toutes les larmes de mon cœur,
Elle ne reviendra jamais j'en ai bien peur...
Je repense à notre histoire, à nos joies à nos peines...
Notre chemin est terminé, tu restera malgré tout ma reine.
Je verse encore quelques larmes de douleur...








J'AI BESOIN DE TOI
petit poeme d'amour court

C'est le cri de mon cœur
Voulant se faire entendre
Se laissant éclater
Sur un bout de papier
En espérant se faire comprendre
J'ai besoin de toi
Grand besoin de tes bras
Besoin éminent
De ta chaleur
Besoin terrifiant
De ton ardeur
Tu as mis tous les pourquoi du monde
Tous, me suivant telle une ombre
Je me suis effondrée
A ne pouvoir y répondre
Tu n'es pas là
Seras tu un jour à moi?
Je n'ose imaginer
Ma vie sans toi
Besoin de tes mains sur mon corps
Désir de tes lèvres
Désir de ta chair
Besoin de me perdre
Dans l'abîme de ton être





du lit.
Bonjour!

C'est pas parce que tu n'étais pas dans mon lit cette nuit que je ne vais pas te dire bonjour et te souhaiter une bonne journée. Je t'aime mon amour.
Allô, boutique des Fleurs?! Je veux un gros bouquet de rose pour les beaux Yeux qui liron ce message pour  lui souhaité  une Bonne Journée


Une nouvelle journée commence, une journée pendant laquelle je vais t'aimer encore plus qu 'hier. Je t'aime mon chéri ♥♥♥

Pour toi, je t'envoi un bonjour, plus chaud que le soleil, plus beau que la mer, plus claire que la lune, plus frais que la brise du matin,

Bonne journée


Bonjour ma princesse,
ce petit sms est un message de tendresse qui te confesse avec la plus belle poésie que je ne peux pas vivre sans toi, je pense à toi chaque seconde de ma vie, je t'aime à la folie.
Tu me manques mon bébé.


Bonjour mon amour... Je m'endors avec le rêve de toi. Je me suis réveillé avec l'idée de toi,
Je passe la journée avec le désir de toi ! Je t'aime ♥♥








  

nordiq




Je peux rester 3 jours sans manger ,1 jour sans parler, 1 heure sans bouger,1 minute sans respirer, mais jamais 1 seconde sans penser à toi

Une mélodie légère Des mots flottants dans l'air...Des roses..et des "bouquets de fleurs pour te dire de tout mon coeur " Sabah ennour


"Tu es la joie de mon âme, mon bonheur serait de t'avoir pour femme."
Citation de Thomas Hardy ; Le retour au pays natal - 1878.


"Je n'aime que toi, j'ai soif de ta beauté, j'ai faim de ton corps."
Citation d'Oscar Wilde ; Salomé - 1893.









  

nordiq

#187




Poème d'amour : logiciel qui s'appelle Amour
J'ai trouvé un logiciel qui s'appelle Amour,
Mais comment il fonctionne pour tous les jours!,
Je veux vraiment l'installer vite. À mon tour,
Je lance le programme en ne pensant plus au retour,

Le premier pas est d'ouvrir mon petit cœur,
Mais le programme m'a signalé des erreurs,
Il m'a affiché : peines, haines et des peurs,
J'ai décidé alors de les désactiver de l'intérieur,
J'ai allé au démarrer puis j'ai activé le pardon,
Je l'ai mis à la corbeille puis à l'abandon,
Merci mon Dieu pour ce véritable don,
Nous l'estimons certes et nous le gardons,

Le programme s'installe automatiquement,
Soudain, je reçois un message de changement,
La peine passée, la colère et le ressentiment,
Sont supprimés et remplacés totalement,

Après un certain temps, l'installation est finie,
Le mot Amour est scanné et il est bien défini,
Avec ma raison, mon cœur fait une harmonie,
J'aime alors et je garde mon amour pour l'infini .






JE T'AIME


Et tu me dis que tu m'adores,
Je veux qu'un jour tu puisses m'aimer,
Et cela pour l'éternité,
Quand je m'aurai décidé à tout te dévoiler,
J'espère que tu ne pourras pas me repousser,
Je pourrais passer jour et nuit à t'avouer,
Que pour toujours je t'aimerai
Tu sais que je t'ai remarquée,
Tu sais surement que j'attende que tu viennes me parler,
Je t'aime tellement,
Tu le sais surement,
En attendant le jour,
Ou tu me déclareras ton amour,
Je cherche la manière de t'approcher,
J'aimerais tant t'embrasser,
En attendant je ne peux que le rêver,
Je t'aime...







  

nordiq





Désertion ( poème du 5 mai 2013 )
Publié le 5 Mai 2013 par Cendrine BERTANI
Où irons-nous ?

Lorsque nos terres seront souillées,

Impropres à l'habitat,

Polluées, viciées.

Trouverons-nous refuge,

Dans l'immensité du désert,

Lorsqu'il n'y aura plus

Ni forêt, ni eau ?

L'aridité de nos cœurs

M'effraie.

Soyons conscients

de notre bonheur,

Afin de ne pas perdre

Ce qui fait notre humanité:

Une civilisation

Qui compte ses heures.










  

nordiq



                         





Faucon protecteur ( poème du 7 mai 2013 )
Publié le 7 Mai 2013 par Cendrine BERTANI
Protège-nous, Horus,

Toi le fils du Soleil, et

D'Isis la vertueuse,

Sans nul autre pareil.

Tu as vengé ton père,

Au corps démembré, vermeil,

Sous les assauts du fratricide.

Tu as uni l'homme et la femme,

Pour que l'Egypte antique

Prospère.

Où sont les faucons,

Sous notre ciel ?

Qui viendra au secours,

D'une humanité égoïste,

Sourde à nos discours ?

Protégeons les oiseaux.

Ils sont nos ancêtres,

Nos dieux, nos mythes.

Horus, vole librement,

Dans un sillage de justice.

Tu as gagné ta place

Aux cieux poétiques.





  

nordiq





L'inconnu et sa bravoure

Bravant les tempêtes et les ouragans
D'un regard aigu et perçant
Avançant sans recule et sans mépris
Vers les recoin caché de cette vie

Lisant dans un cœur
Une infime parcelle de peur
Une bravoure chevaleresque et inconnue
Se ressens jusqu'à l'acquisition du but

Ne perdant jamais l'espoir
Qu'un jour, s'ouvrira le tiroir
D'une satisfaction tant espérer
Les manches toujours seront bien levées

Ne baissant jamais la tête
Même lorsque noirceur cogne à la fenêtre
Image remplie de courage et de persévérance
Graver dans la mémoire de la conscience.




Ecrit par Uldericka
Tous droits réservés ©







  

nordiq

#191






L'Éternelle Chanson

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.

Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encor de jeunes amoureux;
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux.

Nous nous regarderons assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.
Nous aurons une joie attendrie et très douce,
La phrase finissant souvent par un baiser.

Combien de fois jadis j'ai pu dire : "Je t'aime!"
Alors avec grand soin nous le recompterons:
Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.

Un rayon descendra, d'une caresse douce,
Parmi nos cheveux blancs, tout rose se poser,
Quand sur notre vieux banc, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.

Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage?
Mon amour se fera plus grave et plus serein.

Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent;
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens:
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.

C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main,
Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.

Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
Je veux tout conserver dans le fond de mon coeur:
Retenir, s'il se peut, l'impression trop brève
Pour la ressavourer plus tard avec lenteur.

J'enfouis tout ce qui vient de lui comme un avare,
Thésaurisant avec ardeur pour mes vieux jours:
Je serai riche alors d'une richesse rare:
J'aurai gardé tout l'or de mes jeunes amours!

Ainsi de ce passé de bonheur qui s'achève
Ma mémoire parfois me rendra la douceur;
Et de ce cher amour qui passe comme un rêve
J'aurai tout conservé dans le fond de mon coeur.

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.

Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore aux jours heureux d'antan,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et tu me parleras d'amour en chevrotant.

Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs.

- Rosemonde Gérard -









  

nordiq

#192



Adieu !

Adieu ! je crois qu'en cette vie
Je ne te reverrai jamais.
Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;
En te perdant je sens que je t'aimais.
Pas de pleurs, pas de plainte vaine.
Je sais respecter l'avenir.
Vienne la voile qui t'emmène,
En souriant je la verrai partir.
Tu t'en vas pleine d'espérance,
Avec orgueil tu reviendras ;
Mais ceux qui vont souffrir de ton absence,
Tu ne les reconnaîtras pas.
Adieu ! tu vas faire un beau rêve
Et t'enivrer d'un plaisir dangereux ;

Sur ton chemin l'étoile qui se lève
Longtemps encor éblouira tes yeux.
Un jour tu sentiras peut-être
Le prix d'un coeur qui nous comprend,
Le bien qu'on trouve à le connaître,
Et ce qu'on souffre en le perdant.
Alfred de Musset







  

nordiq



Paul ARÈNE   (1843-1896)

Mobilier scolaire

L'école était charmante au temps des hannetons,
Quand, par la vitre ouverte aux brises printanières,
Pénétraient, nous parlant d'écoles buissonnières
Et mettant la folie en nos jeunes cerveaux,
Des cris d'oiseaux dans les senteurs des foins nouveaux ;
Alors, pour laid qu'il fût, certes ! il savait nous plaire
Notre cher mobilier si pauvrement scolaire.
A grands coups de canif, travaillant au travers
Du vieux bois poussiéreux et tout rongé des vers,
Nous creusions en tous sens des cavernes suspectes,
Où logeaient, surveillés par nous, des tas d'insectes :
Le noir rhinocéros, qui porte des fardeaux,
Le taupin, clown doué d'un ressort dans le dos,
Le lucane sournois, mais aimable du reste,
Le charançon, vêtu d'or vert, et le bupreste...
J'oubliais l'hydrophile avec le gribouri.








  

nordiq




A Mademoiselle de Guise

Vous possédez fort inutilement
Esprit, beauté, grâce, vertu, franchise ;
Qu'y manque-t-il ? quelqu'un qui vous le dise
Et quelque ami dont on en dise autant.
Voltaire (François Marie Arouet)


A Elvire

Oui, l'Anio murmure encore
Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur,
Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure,
Et Ferrare au siècle futur
Murmurera toujours celui d'Eléonore !
Heureuse la beauté que le poète adore !
Heureux le nom qu'il a chanté !
Toi, qu'en secret son culte honore,
Tu peux, tu peux mourir ! dans la postérité
Il lègue à ce qu'il aime une éternelle vie,

Et l'amante et l'amant sur l'aile du génie
Montent, d'un vol égal, à l'immortalité !
Ah! si mon frêle esquif, battu par la tempête,
Grâce à des vents plus doux, pouvait surgir au port ?
Si des soleils plus beaux se levaient sur ma tête ?
Si les pleurs d'une amante, attendrissant le sort,
Ecartaient de mon front les ombres de la mort ?
Peut-être?..., oui, pardonne, ô maître de la lyre !
Peut-être j'oserais, et que n'ose un amant ?

Egaler mon audace à l'amour qui m'inspire,
Et, dans des chants rivaux célébrant mon délire,
De notre amour aussi laisser un monument !
Ainsi le voyageur qui dans son court passage
Se repose un moment à l'abri du vallon,
Sur l'arbre hospitalier dont il goûta l'ombrage
Avant que de partir, aime à graver son nom !
Vois-tu comme tout change ou meurt dans la nature ?
La terre perd ses fruits, les forêts leur parure ;

Le fleuve perd son onde au vaste sein des mers ;
Par un souffle des vents la prairie est fanée,
Et le char de l'automne, au penchant de l'année,
Roule, déjà poussé par la main des hivers !
Comme un géant armé d'un glaive inévitable,
Atteignant au hasard tous les êtres divers,
Le temps avec la mort, d'un vol infatigable
Renouvelle en fuyant ce mobile univers !
Dans l'éternel oubli tombe ce qu'il moissonne :
Tel un rapide été voit tomber sa couronne

Dans la corbeille des glaneurs !
Tel un pampre jauni voit la féconde automne
Livrer ses fruits dorés au char des vendangeurs !
Vous tomberez ainsi, courtes fleurs de la vie !
Jeunesse, amour, plaisir,. fugitive beauté !
Beauté, présent d'un jour que le ciel nous envie,
Ainsi vous tomberez, si la main du génie
Ne vous rend l'immortalité !
Vois d'un oeil de pitié la vulgaire jeunesse,
Brillante de beauté, s'enivrant de plaisir !
Quand elle aura tari sa coupe enchanteresse
,
Que restera-t-il d'elle? à peine un souvenir :
Le tombeau qui l'attend l'engloutit tout entière,
Un silence éternel succède à ses amours ;
Mais les siècles auront passé sur ta poussière,
Elvire, et tu vivras toujours !
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques