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Poèmes et Poésies

Démarré par fleurose, 27 Mai 2011 à 19:49:46

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nordiq


                       
   
Si je suis un ange échoué sur cette Terre
Alors je t'avoue que je ne peux remonter
Car je ne peux plus me détacher de l'être
Qu'on m'a dit de venir sauver

Tu m'as brûlé les ailes
« Je t'adore » étincelants
Sur Terre pour l'éternel
Tant que tu es vivant

Un démon m'a attrapé
De ses griffes mon dos il a lacéré
Mais maintenant que tu es accroché à moi
Si tu pars tu me tueras

Continue de brûler mon dos
Arracher mes ailes à coups de poèmes
Une lame de rasoir en guise de couteau
« Souris -moi » ou je ne serai plus la même

Ne pars pas d'ici
Car je ne pourrais te rejoindre ni en enfer
Ni au paradis

Ou alors rend- moi mes ailes
Et pour moi « souffrir » deviendra éternel
Ne m'abandonne pas
Et prend soin de toi

Je ne peux t'oublier
Tu me manques déjà
Ca fait 10 minutes qu'on s'est parlé
Et je continue à penser à toi

Donc si je suis un ange sur cette Terre
Tu sais que je ne peux plus remonter
Car il n'y aurait rien de plus amer
Que la simple idée de t'abandonner

D'une « ange » qui tient à son protégé
(poème fait hier soir, après t'avoir dit au revoir sur msn)








  

nordiq





Je vais vous raconter une histoire bien triste
Publié le 16 mars 2013 par DocAste
C'est une visite habituelle ; on pourrait dire de "routine", pour un "renouvellement de traitement". Je n'aime pas trop ce terme de renouvellement d'ailleurs, comme si c'était automatique... Je préfère donc dire une "visite de suivi". Bref, ce n'est pas le propos.

Je file donc chez Francette, 85 ans. Elle habite à l'autre bout du canton, en haut d'une côte qui a eu raison de moi l'an dernier alors qu'il neigeait : j'étais resté bloqué.

Aujourd'hui, il fait un froid sec et un grand soleil. La petite maison de Francette, à flanc de colline, est très agréable par ce temps. Je frappe et pousse la porte de la cuisine. Ça sent toujours bon ici. La confiture qui cuit, le pot au feu qui mijote, la compote qui caramélise...

"C'est pour mes médicaments, Docteur", me dit-elle en me serrant la main.

On échange quelques politesses, puis je l'interroge sur les éléments habituels, en particulier ces douleurs chroniques liées à une ostéoporose sévère et aux tassements de vertèbres. Et puis le moral : "Comment ça va le moral ?"

Soupir.

"A vous je le dis, Docteur, c'est pas terrible... je pleure toute seule le soir... mes enfants, ils disent que c'est de la comédie alors je leur dis plus rien mais quand je dors pas, j'ai des pensées bien tristes... si y'avait pas mes petits enfants..."

On a déjà parlé de tout cela. On en parle à chaque fois. Francette a d'ailleurs un traitement pour la dépression, depuis qu'elle est veuve. Je me demande s'il sert à quelque chose ; une pilule pour la solitude, ça n'existe pas. En parler à chaque fois, cela apaise, un peu, un temps. Ce jour-là, je creuse un peu plus. J'essaie d'aller au-delà du décès de son mari, toujours présenté comme étant à l'origine de sa solitude et de sa dépression.

"Je vais vous raconter une histoire bien triste, Docteur..." Alors Francette s'est calée au fond de son fauteuil, toute courbée, les yeux fixés sur ses mains consciencieusement croisées sur ses genoux et elle a commencé son histoire, en 1940, lorsque sa mère "qui n'avait pas vraiment de bonnes mœurs parce qu'elle en avait connus, des hommes..." est venue la récupérer chez son oncle et sa tante qui l'avaient élevée jusque-là. Au début, elle était contente mais ça n'a pas duré. Il faut dire qu'elle ne mangeait pas vraiment à sa faim... et puis surtout sa mère ne s'occupait pas vraiment d'elle, en fait. Celui qui s'occupait d'elle, c'était son beau père. Un peu trop, un peu trop souvent, un peu trop prêt. "Il te considère comme sa fille, de quoi te plains-tu ?", lui répétait sa mère. Alors chaque retour d'école à pied dans la campagne était un moment d'angoisse. Pourvu qu'elle ne se retrouve pas seule avec lui. Le plus terrible était lorsqu'il venait la chercher à la sortie de la classe. Francette savait qu'elle ne rentrerait pas directement à la maison, qu'il allait "s'occuper d'elle".

Dans le village, les gens ont vite su, ont vite vu le manège de ce beau-père "bienveillant et affable" qui venait chercher sa belle fille...

La boulangère glissait régulièrement à Francette les restes de quelques viennoiseries, comme un peu de réconfort.

Et puis un jour, à la sortie de l'école, la femme du pharmacien et la boulangère sont venues à la rencontre de Francette : "monte dans le bus, monte dans le bus... ta tante t'attend au prochain village...". Sans réfléchir Francette est montée, puis tout s'est passé très vite. Le chauffeur du bus l'a poussé sous un siège pour que le beau-père qui approchait ne la voie pas. Il ne l'a pas vue. Le bus est parti.

Au village voisin, la tante de Francette l'attendait et l'a conduite chez les gendarmes.

Le beau père a été arrêté, jugé puis incarcéré. Francette en a toujours voulu à sa mère et ne l'a jamais revue. Son oncle et sa tante l'ont élevée puis elle est devenue couturière. A 20 ans, elle s'est mariée et a eu des enfants.

Elle a longtemps gardé cette histoire pour elle. Des années plus tard, alors que les angoisses étaient toujours là, elle a fini par en parler à son mari, qui l'a écoutée et l'a comprise. Les angoisses se sont calmées. Mais lorsqu'il est mort il y a 5 ans, elles sont revenues, sans crier gare. Alors Francette a raconté son histoire à ses enfants. Parce que les mots, ça aide. ça aide à comprendre, ça aide à prendre de la distance, ça aide à maîtriser.

Mais voilà, les enfants n'ont pas compris. Ou ils ont été effrayés, désarçonnés par cette histoire bien triste. "C'est du passé tout ça, n'en parlons plus, il faut passer à autre chose".

Ils sont passés à autre chose. Mais pas Francette. Pour elle, les angoisses sont toujours là. Et, la nuit, ses pensées sont tristes. Alors, ce jour-là, elle s'est dit que, le Docteur, lui, peut-être, il pourrait l'entendre, cette histoire bien triste.

J'ai entendu, j'ai écouté. J'ai essayé du moins car cette histoire, en effet, elle est bien triste.

Depuis je continue à remonter la côte jusqu'à la petite maison à flanc de colline. Ca sent toujours bon. Mais, Francette, elle, est toujours triste.

  

nordiq

#197




Ma mère n'avait qu'un seul oeil. Je la detestais... Elle était comme un
fardeau. Elle cuisinait pour les éleves et les professeurs, pour apporter
son soutien à la famille.
Mais il y a eu ce jour, pendant que j'étais en primaire, ma mère était
venue me dire bonjour. J'étais si embarassé.
Comment pouvait-elle me faire sa ? Je l'ai ignorée, et je lui ai jeté un
regard rempli de haine et je me suis enfui.
Le lendemain, à l'ecole, un de mes camarades m'a dit :
"heeee, ta mère n'a qu'un oeil !! ".
Je voulais me brûler tout entier.
Je voulais également que ma mère disparaisse !!
Donc je suis allé la voir ce jour, et je lui ai dit : "Si tu veux que je
ris un peu, pourquoi tu ne meurs pas ???"
Ma mère n'a pas répondu...
Je n'ai pas eu le temps de penser, une seconde à ce que je disais, parce
que j'étais sous l'emprise de la colère.
Je m'en moquais éperduement de ses sentiments.
Je voulais qu'elle s'en aille de cette maison, je ne voulais plus d'elle.
Ainsi j'ai étudié très dur, et j'ai obtenu la chance d'aller à Singapour
pour étudier.
Puis je me suis marié.
Je me suis acheté moi-même, une maison.
J'ai eu des enfants.
J'étais heureux de ma vie, de mes enfants, et de tout ce que j'avais.
Jusqu'au jour où ma mère est venue me rendre visite. Elle ne m'avait pas vu
depuis de très nombreuses années, et n'avait ni vu ses petits enfants.
Quand elle est arrivée sur le pas de la porte, mes enfants se sont moqués
d'elle, et moi, je l'ai accusée d'être venue sans etre invitée !
Je lui ai hurlé : "Comment oses-tu venir chez moi, et faire peur à mes
enfants !! DEGAGE D'ICI, MAINTENANT !!"
Et à cela, ma mère a calmement répondu : "Oh, je suis desolée. J'ai dû me
tromper de maison." et elle a disparu jusqu'à ce que je ne la vois plus.
Un jour, une lettre à propos d'une réunion scolaire, est venue à la maison,
à Singapour.
J'ai menti à ma femme prétextant un voyage touristique.
Après la réunion, je suis allé à la vieille cabane, simplement par
curiosité.
Mes voisins m'ont dit qu'elle était morte.
Je n'ai pas versé une seule larme.
Ils m'ont donné une lettre qu'elle voulait que je lise :
"Mon cher fils,
Je pense à toi tout le temps. Je suis desolé d'être venue à Singapour et
d'avoir fait peur à tes enfants. J'étais si heureuse quand j'ai appris que
tu venais ici pour la réunion scolaire.
Mais je ne pourrais pas me lever du lit cette fois ci, pour venir te voir.
Je suis desolée d'avoir été un fardeau constant pour toi, pendant que tu
grandissais.
Tu vois..... quand tu étais très petit, tu as eu un accident, et tu as
perdu un oeil. En tant que mère, je ne supportais pas de te voir grandir avec un
seul oeil. Alors je t'ai donné le mien.
J'étais si heureuse de mon fils, qui grandissait et qui voyait un tout
nouveau monde pour moi, à ma place, avec cet oeil.
Avec mon amour pour toi.
Ta mère."


        --------------------oOo------------
Mon avis : Quand j'ai lu ce texte j'avais les larmes aux yeux !
C'est une histoire trop triste !
Lisez le en entier
ca en vaut la peine











  

bbchaton

Ballade

À caution tous amants sont sujets :
Cette maxime en ma tête est écrite.
Point n'ai de foi pour leurs tourments secrets ;
Point auprès d'eux n'ai besoin d'eau bénite,
Dans coeur humain probité plus n'habite
Trop bien encore a-t-on les mêmes dits
Qu'avant qu'astuce au inonde fût venue ;
Mais, pour d'effets, la mode en est perdue :
On n'aime plus comme on aimait jadis.

Riches atours, table, nombreux valets,
Font aujourd'hui les trois quarts du mérite.
Si des amants soumis, contents, discrets,
Il est encor, la troupe en est petite :
Amour d'un mois est amour décrépite.
Amours brutaux sont les plus applaudis.
Soupirs et pleurs feraient passer pour grue ;
Faveur est dite aussitôt qu'obtenue,
On n'aime plus comme on aimait jadis.

Jeunes beautés en vain tendent filets ;
Les jouvenceaux, cette engeance maudite,
Font bande à part ; près des plus doux objets,
D'être indolent chacun se félicite.
Nul en amour ne daigne être hypocrite ;
Ou si, parfois, un de ces étourdis
À quelques soins s'abaisse et s'habitue,
Don de merci seul il n'a pas en vue ;
On n'aime plus comme on aimait jadis.

Tous jeunes coeurs se trouvent ainsi faits.
Telle denrée aux folles se débite,
Coeurs de barbons sont un peu moins coquets ;
Quand il fut vieux le diable fut ermite,
Mais rien chez eux à tendresse n'invite ;
Par maints hivers désirs sont refroidis ;
Par maux fréquents humeur devient bourrue.
Quand une fois on a tête chenue,
On n'aime plus comme on aimait jadis.

ENVOI

Fils de Vénus, songe à tes intérêts ;
Je vois changer l'encens en camouflets :
Tout est perdu si ce train continue.
Ramène-nous le siècle d'Amadis.
Il t'est honteux qu'en cour d'attraits pourvue,
Où politesse au comble est parvenue,
On n'aime plus comme on aimait jadis.

Antoinette DESHOULIÈRES   (1638-1694)

nordiq


  

titetoile

           Je croyais l'amour devenu
Insipide,
Incolore,
Inodore,
Et pourtant
Que d'épices,
Que de couleurs,
Que de fragrances,
Seule la passion
Permet de réveiller ces sens
Passion qui de jour en jour
S'installe en moi et envahit mon coeur
Pour chaque jour
D'avantage t'aimer encore.


bbchaton

la feuille

de ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m'effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.

    Antoine Vincent Arnault (1766 - 1834)

nordiq



Revanche








Sans but


Il a peur
Des fadeurs de l'hiver
Et des fleurs
Des saveurs tout en vert
Il a peur



Il a peur
Des tricheurs, des médiums
Des faveurs
Des langueurs, des sérums
Il a peur




L'âme dans la cohue
Il ne sait vraiment plus
Puisqu'il traîne sans but
Ne se reconnaît plus
L'âme dans la cohue




Il a peur
De tous ses pleurs sans nombre
Batailleurs
Et fossoyeurs de l'ombre
Il a peur



Il a peur
Et c'est son aiguillon
Tentation
Quand c'est pas sa tension
Il a peur



L'âme dans la cohue
Il ne sait vraiment plus
Puisqu'il tourne sans but
Ne se reconnaît plus
L'âme dans la cohue


Il a peur
De tous ces mamadous
Bafouilleurs
Sans fin aux interviews
Il a peur



Il a peur
Des femmes et des hommes
Bidouilleurs
De l'eau, de l'uranium
Il a peur



L'âme dans la cohue
Il ne sait vraiment plus
Puisqu'il zone sans but
Ne se reconnaît plus
L'âme dans la cohue


Il a peur
Des rêveurs d'aucun but
Bateleurs
Escamoteurs rebuts
Il a peur


Il a peur
Des téléviseurs froids
Eboueurs
Charriant le desarroi
Il a peur



L'âme dans la cohue
Il ne sait vraiment plus
Puisqu'il erre sans but
Ne se reconnaît plus
L'âme dans la cohue



© Michèle Schibeny


  

bbchaton

Ballade et oraison

Père Noé, qui plantâtes la vigne,
Vous aussi, Loth, qui bûtes ou rocher,
Par tel parti qu'Amour qui gens engigne
De vos filles si vous fit approcher
(Pas ne le dis pour le vous reprocher),
Archetriclin, qui bien sûtes cet art,
Tous trois vous pri que vous veuillez prêcher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !

Jadis extrait il fut de votre ligne,
Lui qui buvoit du meilleur et plus cher,
Et ne dût-il avoir vaillant un pigne ;
Certes, sur tous, c'étoit un bon archer :
On ne lui sut pot des mains arracher ;
De bien boire oncques ne fut fêtart.
Nobles seigneurs, ne souffrez empêcher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !

Comme homme vieil qui chancelle et trépigne,
L'ai vu souvent, quand il s'alloit coucher,
Et une fois il se fit une bigne,
Bien m'en souvient, pour la pie juchier ;
Bref, on n'eût su en ce monde cercher
Meilleur pïon, pour boire tôt ou tard.
Faites entrer quand vous orrez hucher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart !

Prince, il n'eût su jusqu'à terre cracher ;
Toujours crioit : " Haro ! la gorge m'ard. "
Et si ne sût onc sa seuf étancher
L'âme du bon feu maître Jean Cotart.

François VILLON

bbchaton

Après les vents, après le triste orage

Après les vents, après le triste orage,
Après l'yver, qui de ravines d'eaux
Avoit noyé des boeufs le labourage,

Voicy venir les ventelets nouveaux
Du beau printemps : desja dedans leur rive
Se vont serrer les éclarcis ruisseaux.

Mon Dieu, pour moy cette saison n'arrive.
Le triste yver dure tousjours pour moy.
Si bien Amour de mon printemps me prive !

Bien que tout rit, rien de gay je ne voy :
Bien que de pleurs le ciel serein s'essuye,
Donner la fin à mes pleurs je ne doy.

Sans fin mes yeux versent leur triste pluye,
Et quand chacun se montre plus joyeux,
C'est quand plus fort plus triste je m'ennuie.

Sous la fraicheur des bois delicieux
Venus la gaye, et les Graces compagnes,
Et ses Amours font un bal gracieux.

Les Satyreaux aguetans des montagnes,
Courent après : le gentil patoureau
De son flageol éjouit les campagnes.

Dans les bosquets sur le verd arbrisseau
On oit chanter en son caquet sauvage
Et plaindre Ityl le Daulien oyseau.

Le ciel en rit, la prée et le bocage :
Et semble encor la Naiade en ses flots
Trepignotant dancer au doux ramage.

Mes chants plus gays ce sont tristes sanglots,
Et mon bal c'est de mille pas la perte,
Tous mes plaisirs mille espoirs vains et sots :

Le triste noir, c'est ma couleur plus verte :
D'infinis maux je sen le renouveau,
Des biens je per toute fleur entrouverte.

Rien de printemps je n'ay, sinon le beau,
(Ains mon yver, et printemps de Madame)
Dont je reçoy tousjours yver nouveau.

Doux son printemps : mais bruslante est la flâme,
Du chaud yver, qui me transist le coeur,
Par contréffort me martyrant mon ame.

A ta beauté du printemps la vigueur
Je parangonne, et les fleurs à tes graces,
A la saison de ton âge la fleur.

Mais en beauté le printemps tu surpasses :
A sa douceur cede ta cruauté :
Ta cruauté de douceur tu effaces.

Quand m'attirant de douce privauté
Tu me contreins de te sentir rebelle,
Et t'éprouver contre ma loyauté
Par ton refus ingratement cruelle.


Jean-Antoine de BAÏF   (1532-1589)

bellparole

Un coucher de soleil, en Bretagne  (José M. de Hérédia)

 
   
Un coucher de soleil sur la côte bretonne
      Les ajoncs éclatants, parure du granit,
      Dorent l'âpre sommet que le couchant allume.
      Au loin, brillante encore par sa barre d'écume,
      La mer sans fin, commence où la terre finit !
   
     A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid
      Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ;
      Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
      A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.
   
     Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
      Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
      De pâtres attardés ramenant le bétail.
   
     L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
      Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
      Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

(La nature et le rêve)
Ce qui rend les amitiés indissolubles et double leur charme est un sentiment qui manque à l'amour : la certitude.

(Honoré de Balzac)

nordiq

#206
. émouvant...ne pleurez pas...

chevalesse
Quebec, CA




   
    Ce que vous allez lire va vous émouvoir!!!

Papa combien tu m'aimes ?
Le jour où notre fille est née,
Mon mari na pas senti le grand bonheur,
Sa déception paraissait tellement énorme
plus énorme que de vouloir connaître sa fille.

Ah!! je voudrais un fils Dieu!!
Se plaignait mon mari...

Après quelque mois mon mari s'est laissé
captiver par le sourire de Carmenzita
Et pour l'innocence de ses yeux fascinants
c'est alors qu'il commença à l'aimer à la folie!!

Son visage, son sourire.
Mon mari disait que tout était pour elle
Carmenzita... Dans une après midi
on était tous réunis en famille..
C'est alors que Carmenzita demanda à son père :


Papa...Quand j'aurais quinze ans
que vas-tu m'offrir comme cadeau?

Et son papa répondit : mon amour,
t'as a peine sept ans, tu crois pas que
on a encore beaucoup de temps
pour tes quinze ans ??

Carmenzita lui répondit :
Mais papa tu dis toujours que le temps passe vite...

Carmenzita maintenant avait ses 14 ans ...
Elle était le bonheur de la maison,
mais surtout elle occupait le cœur de son père!!
Un dimanche on est parti à la messe,

Carmenzita a glissé son père l'a immédiatement rattrapée
pour pas quelle tombe...On n'était déjà assis dans les bancs de l'église,
on a vu Carmenzita perdre conscience...


Son papa l'a immédiatement pris et l'a ramené à l'hôpital...
Elle est resté 10 jours et c'est alors qu'ils ont dis  que
Carmenzita avait une grave maladie du cœur...
Des jours ont passé, son papa a démissionné de son travail
pour s'occuper de Carmenzita. Mais moi sa maman, j'ai décidé de travailler
je ne voulait pas voir Carmenzita souffrir...

Un matin encore dans son lit, Carmenzita
demande à son papa : PAPA les médecins t'ont
dit que j'allais mourir??
Son papa répondit : Non mon amour...
Tu vas pas mourir, Dieu est tellement grand ,
qu'il ne me laisserait pas perdre ce que j'ai aimé
le plus dans ce monde...

Carmenzita demanda à son papa :
Quand les gens meurent est-ce qu'elles vont quelque part ?
Est ce qu'on peut voir sa famille de là haut ?
Est-qu'un jour on peut revenir ?

Bon... la vérité c'est que personne n'est encore revenu..
Pourtant si un jour je meurs, je te laisserait pas toute seule,
l'à ou je serai je trouverai une manière pour communiquer avec toi...
Répondit son père..

Ce même jour l'après midi on à été informées, par les médecins
que notre Camenzita avait besoin d'un nouveau cœur,
sinon elle n'avait plus que 20 jours à vivre...

Un cœur?
Ou j'allais trouver un cœur?
Un cœur !!!
Ou mon dieu???

Dans ce même mois Carmenzita allait avoir ses quinze ans ...
C'est alors, que le vendredi on à trouver un donneur.
Carmenzita a été opérer et tous c'est bien passé...
Carmenzita est resté quinze quinze jours à l'hôpital...
Et son papa est jamais partie la voir...
Les médecins après on dit qu'elle pouvait repartir chez elle...

Carmenzita en arrivant chez soi a criée...
PAPA ou es-tu?

Je suis sorti de la chambre les yeux mouillées
et je lui ai dit :
Prends cette lettre c'est ton papa qui te la laissé...
¨Carmenzita ma chère fille :
quand tu liras cette lettre, tu dois avoir déjà quinze ans
et un cœur très fort qui bat dans ton corps, c'est la promesse
que les médecins m'ont fait.
Je suis désolé de ne pas être à tes cotés en ce moment...

Quand j'ai su que tallais mourir, j'ai décidé te donner la réponse
à ta question que tu m'as posé quand tu avais sept ans...
J'ai décidé te donner le plus beau cadeau du monde...
Je te donne comme cadeau ma vie entière sans aucune condition...

FAIT CE QUE TU VEUX AVEC ....
VIS LA VIE MA CARMENZITA!!!...
JE T'AIME DE TOUT MON COEURRR.
..





Carmenzita a pleuré toute la journée, la nuit.
Le jour suivant elle est partie au cimetière et s'est assise
sur la tombe de son papa,,, Elle a tellement pleuré...

Carmenzita susurra :
Papa maintenant je peut comprendre combien tu m'aimais
moi aussi je t'aimais et même si je te l'ai pas dit souvent
je comprends maintenant l'importance de dire JE T'AIME
je te demande pardon d'avoir gardé mon silence tellement de fois...

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bbchaton

Ballade

Or qui m'aimera, si me suive,
Je suis Bon Temps, vous le voyez ;
En mon banquet nul n'y arrive
Pourvu qu'il se fume ou étrive,
Ou ait ses esprits fourvoyés.
Gens sans amour, gens dévoyés
Je ne veux ni ne les appelle,
Mais qu'ils soient jetés à la pelle.

Je ne semons en mon convive
Que tous bons rustres avoyés ;
Moi, mes supports, à pleine rive,
Nous buvons, d'une façon vive,
A ceux qui y sont convoyés.
Danseurs, sauteurs, chantres, oyez,
Je vous retiens de ma chapelle
Sans être jetés à la pelle.

Grognards, hongnards, fongnards, je prive,
Les biens leurs sont mal employés ;
Ma volonté n'est point rétive,
Sur toutes est consolative,
Frisque, gaillarde, et le croyez ;
Jureurs, blasphémateurs, noyez ;
S'il vient que quelqu'un en appelle,
Qu'il ne soit jeté à la pelle.

Prince Bacchus, tels sont rayés,
Car d'avec moi je les expelle ;
De mon vin clairet essayez
Qu'on ne doit jeter à la pelle


Roger de COLLERYE   (1470-1536)

bbchaton

L'Enfant et le Maître d'école

Dans ce récit je prétends faire voir
D'un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l'eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le Ciel permit qu'un saule se trouva,
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S'étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
Par cet endroit passe un Maître d'école.
L'Enfant lui crie : "Au secours ! je péris. "
Le Magister, se tournant à ses cris,
D'un ton fort grave à contre-temps s'avise
De le tancer : "Ah! le petit babouin !
Voyez, dit-il, où l'a mis sa sottise !
Et puis, prenez de tels fripons le soin.
Que les parents sont malheureux qu'il faille
Toujours veiller à semblable canaille !
Qu'ils ont de maux ! et que je plains leur sort ! "
Ayant tout dit, il mit l'enfant à bord.
Je blâme ici plus de gens qu'on ne pense.
Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
Se peut connaître au discours que j'avance :
Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
Le Créateur en a béni l'engeance.
En toute affaire ils ne font que songer
Aux moyens d'exercer leur langue.
Hé ! mon ami, tire-moi de danger :
Tu feras après ta harangue.


Jean de LA FONTAINE   (1621-1695)

bbchaton

Il est dans l'île lointaine

Il est dans l'île lointaine
Où dort la péri,
Sur le bord d'une fontaine,
Un rosier fleuri

Qui s'orne toute l'année
Des plus belles fleurs.
Il est une coupe ornée
De mille couleurs,

Dont le sein de marbre voile
Les flots d'un doux vin.
Il est une blanche étoile
Au rayon divin,

Qui verse de blanches larmes
Au coeur des lys blancs.
Il est un seuil, plein de charmes
Pour mes pas tremblants,

Où je vais poser ma tête
Pour me reposer.
Il est un jardin en fête
Plus doux qu'un baiser,

Qui le soir, au clair de lune,
Tressaille embaumé,
C'est ton front, ta tresse brune,
Ta lèvre, ô Fatmé !

Théodore de BANVILLE   (1823-1891)